Économie d’énergie : des journalistes outillés pour informer et sensibiliser

L’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ANEREE) a organisé le vendredi 16 mai 2025 à Ouagadougou un atelier de sensibilisation à l’intention des journalistes, avec pour objectif de renforcer leurs connaissances sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme d’activités 2025 de l’agence et vise à impliquer davantage les professionnels des médias dans la promotion des bonnes pratiques énergétiques au Burkina Faso.
L’atelier, qui a réuni une quarantaine de journalistes membres du Réseau des journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement durable, a permis d’aborder des thématiques telles que l’économie d’énergie, l’audit énergétique et les gestes simples à adopter pour réduire la consommation énergétique.
Les participants ont été formés sur des modules pratiques portant sur les mécanismes d’optimisation de l’énergie, l’importance de l’audit énergétique et les techniques de traitement journalistique des questions liées à la transition énergétique. Ils ont salué une session enrichissante qui leur permettra de produire des contenus mieux informés, utiles pour sensibiliser leurs audiences.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de l’ANEREE, Tobouré Gandré, a souligné l’importance d’associer les journalistes aux efforts de sensibilisation des populations. « La presse reste et demeure pour nous, techniciens, l’une des meilleures parades pour injecter dans les consciences populaires les germes de l’économie d’énergie », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « chaque Burkinabè est un acteur majeur de la promotion de l’efficacité énergétique ».
L’ANEREE, a rappelé son directeur, a pour mission de développer les énergies renouvelables et de promouvoir l’efficacité énergétique sur l’ensemble du territoire. Parmi ses attributions figurent le contrôle de la conformité des équipements solaires, la coordination des audits énergétiques ou encore le conseil et l’accompagnement du public et des professionnels. Face au coût élevé de la production énergétique et à la forte pression sur la demande nationale, l’agence mise sur l’adoption de comportements responsables pour soulager le réseau et favoriser un meilleur accès à l’énergie. « Savoir utiliser rationnellement l’énergie, c’est baisser sa facture, mais aussi permettre à d’autres d’en bénéficier », a insisté le DG.

Tobouré Gandré, Directeur général de l’ANEREE au milieu
Abdoulaye Dianda, directeur de la communication, de la vulgarisation, de l’information et de la sensibilisation à l’ANEREE a salué la mobilisation des journalistes, rappelant que cet atelier s’inscrit dans une logique de collaboration continue entre l’agence et le Réseau des journalistes pour les énergies. « Nous savons que nous ne pouvons pas toucher chaque Burkinabè individuellement, mais à travers vous, la presse, nous pouvons atteindre des millions », a-t-il affirmé.

Abdoulaye Dianda, directeur de la communication, de la vulgarisation, de l’information et de la sensibilisation à l’ANEREE
Selon lui, les journalistes ont un rôle crucial dans la vulgarisation de gestes simples tels que l’extinction des appareils inutilisés, la régulation de la climatisation ou encore le choix d’équipements moins énergivores. Il a également mis en avant l’importance de l’audit énergétique, notamment dans les secteurs industriels et tertiaires, où une meilleure gestion énergétique peut booster la productivité et réduire les coûts.
Pour Grégoire Bazié, président de l’Association des journalistes pour les énergies renouvelables et le développement durable, cette collaboration avec l’ANEREE est capitale. « L’économie d’énergie est aujourd’hui la quatrième source d’énergie. Mieux informer les populations, c’est leur permettre d’adopter les bons réflexes, de réduire leur consommation et, in fine, de contribuer à résoudre la crise énergétique que traverse notre pays. »

Il a rappelé que l’accès à l’énergie reste un défi majeur au Burkina Faso, notamment en période de forte demande, et que l’économie d’énergie constitue une solution concrète et accessible. « Pour parler d’un sujet, il faut le comprendre. Et cette formation nous permet justement de mieux cerner les enjeux pour éviter la désinformation et mieux sensibiliser nos concitoyens. »
Cathérine KOURAOGO